ateliers publics empeches
La compagnie P.A.S. développe actuellement des ateliers destinés à des publics «empêchés» ou «éloignés» des cultures et pratiques du numérique et plus largement des pratiques artistiques c’est-à-dire des ateliers qui s’adressent aux personnes âgées et aux personnes en situation de handicap (handicap moteur, autisme, «troubles Dys» : troubles cognitifs spécifiques et les troubles des apprentissages qu’ils induisent).
Par exemple, dans les ateliers destinés aux enfants avec autisme, il s’agit d’utiliser le robot comme médiateur, comme passeur entre l’enfant et l’adulte notamment dans l’apprentissage de l’écriture, du dessin ou de toute autre forme d’expression artistique (danse, musique). Ces ateliers sont pensés en prenant appui sur les recherches de Jacqueline Nadel (psychologue du développement) et Arnaud Revel (chercheur en robotique) menées à l’hôpital de la Salpétrière.
D’une manière plus générale, dans ces ateliers, l’idée est d’utiliser le robot comme objet de questionnement du handicap. En effet, le robot, si on le compare à l’humain, présente un certain nombre de handicaps, mouvoir son corps dans l’espace n’est pas une évidence mais, à l’inverse, il a d’autres capacités, certains comportements, mouvements pourront lui être plus faciles, en cela il constitue, en tout premier lieu, un déclencheur d’interrogations sur la notion de différence, couplé à la danse et à l’expression artistique plus généralement (musique, arts plastiques).
Références
Quand une machine facilite l'écriture d'enfants non verbaux avec autisme
Enfances naturelles et enfances artificielles : quel lien ?
Le double enjeu des nouvelles technologies dans l’autisme : supports d’exploration scientifique et outils pédagogiques
Autisme, jeux sérieux et robotique : réalité tangible ou abus de langage ?
Légende de la photo : Le robot Cosmo conçu pour aider des enfants atteints de troubles de l'apprentissage à développer leurs capacités cognitives et comportementales. Clinique de Crofton, Maryland (Etats-Unis), mars 2009• Crédits : Nicholas Kamm / AFP - AFP